A . I . C . L

 
 

 

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Journées des 19 et 20 mars 2019 au Prieuré de Saint-Cosme

 

C'est un colloque de haut vol qui s'est tenu dans ce lieu chargé de la mémoire de Ronsard. Que chacun en soit vivement remercié.

 

•  Cinquantenaire de l'AICL

Créée en 1969 par l'écrivain Yves Gandon (1899-1975) qui fut Président du Pen Club français de 1959 à 1973 et également du Syndicat des critiques littéraires aujourd'hui disparu, l'Association internationale des critiques littéraires a très vite été présidée par le romancier et essayiste Robert André (1920- 2001) qui, dès 1948, lança en France le Grand Prix de la critique littéraire qui existe toujours et dont le palmarès est prestigieux (de Georges Poulet, Michel Butor, Cabanis, Philippe Lejeune, Troyat, Claude Roy, Obaldia à Marie-Claire Bancquart, Décaudin, Jean-Pierre Martin, Elisabeth Badinter). Des sections nationales de l'AICL étaient alors ouvertes dans le monde entier, et des colloques furent organisés au Danemark, à Cuba, Lisbonne, Marseille, Lyon, Hyères et en Sardaigne.

Le colloque de Nancy, en 2000, vit le passage de relais entre Robert André et Neria de Giovanni, puis des colloques à Rome et à Athènes hâtèrent la réécriture de statuts démocratiques et le passage en octobre 2004 à la dénomination « Association internationale de la critique littéraire » (sous la houlette de Maître Marc Brossollet, avocat de Marguerite Yourcenar et spécialiste des questions littéraires).

La tradition des colloques internationaux s'intensifia avec des événements importants à Saint-Pétersbourg, à Meknès (un mémorable colloque Roland Barthes), dans l'île de Lesbos chère à notre Président d'honneur, l'écrivain Costas Valetas, et désormais au Kosovo grâce au dynamisme du romancier Reshat Sahitaj. Parallèlement, des hauts lieux culturels français ont accueilli des colloques : le château de Saché cher à Balzac, l'Hôtel-Goüin de Tours, la Possonnière -lieu de naissance de Ronsard- et Saint-Cosme -lieu où, Prieur, il s'est éteint.

Une très active politique éditoriale a permis la publication des Actes de ces colloques, en même temps que la création d'une revue très fournie, Les Eaux vives , qui paraît deux fois par an.

Par ailleurs, le Cinquantenaire nous a incité à confectionner une Anthologie des poètes de l'AICL (ouverte par un texte du regretté Georges-Emmanuel Clancier) et à montrer ainsi le lien que nous privilégions toujours entre critique et création.

Membre historique de  l'Association, Merete Gerlach-Nielsen a contribué à l'évocation historique et personnelle de l'AICL.

 

•  Assemblée générale

Tenue le 20 mars 2019, elle a permis d'évoquer nos publications orchestrées avec maestria et compétence généreuse par notre Secrétaire général, Hani Daniel, et d'annoncer l'Assemblée générale de 2020 où aura lieu l'élection d'un nouveau Bureau.

Le rapport financier a montré un équilibre fragile (oscillant entre 700 et 1400 euros) qui dépend des frais liés à nos publications, à l'organisation des colloques, à des assurances obligatoires, timbres et envois et, parallèlement, des recettes provenant de nos cotisations et de contributions financières à nos publications.

Le Président a donc tenu à saluer l'effort financier auquel chacun consent en prenant en charge son voyage et, cette année, son hébergement.

 

•  Lectures poétiques et rayonnement international

Des poèmes ont été lus par les membres présents de l'AICL qui ont aussi pu associer quelques poètes disparus comme Georges-Emmanuel Clancier et Jacques Lovichi et faire connaissance avec la délégation des écrivains du Kosovo (notamment Behare Rexhepi) et de Macédoine.

L'historien kosovar Murat Ajvazi a présenté son livre sur le héros national Skënderbeu et promis une aide financière de 500 euros pour nos publications. Et Reshat Sahitaj a annoncé un colloque au Kosovo en septembre-octobre sur le thème très original de « L'immoralité dans les patoles des chansons ». D'autres événements pourraient, au fil des années, avoir lieu en Tunisie ou au Maroc.

 

•  Nos prochains colloques

Notre Assemblée générale a esquissé quelques pistes.

La satisfaction générale suscitée par le thème des « Passages » doit-elle préluder à un colloque intitulé « Passages 2 » ?

Il a été question de « passerelles » (entre Orient et Occident, entre parole et écriture, entre le vrai et le faux, etc)

Pourquoi ne pas envisager un colloque sur deux grands critiques récemment disparus, Jean Starobinski et Jean-Pierre Richard ?

Un auteur particulier pourrait-il avoir les faveurs d'un grand nombre de nos futurs communicants ? Si l'écrivain Eugène Fromentin, dont on fêtera le bicentenaire de la naissance à La Rochelle en 2020, était choisi, il est certain qu'il faudrait ouvrir le colloque aux rapports entre l'écriture et la peinture, deux arts où l'auteur de Dominique et de Un été dans le Sahara excella.

En tout cas, s'ouvre aujourd'hui et jusqu'à la mi-juin 2019, une consultation et concertation sur le sujet ou le thème de notre prochain colloque (mai, juin ou octobre 2020)

Tout doit se décider « en famille », comme le veut l'éthique de notre Association.

Merci d'avance.

Nous ferons la synthèse et déciderons du sujet à l'orée de l'été pas forcément dans le Sahara..).

Bon printemps et amicales pensées

Daniel Leuwers